Quelle année 2020! Tout s’est arrêté bien avant la mi-temps. Pardonnez le clin d’oeil sportif mais les championnats de la petite balle et du ballon rond ne sont pas suspendus à l’heure ou j’écris, à El transito au Nicaragua.

On m’appelle Camilo et je suis installé en famille au Nicaragua depuis quelques années. Tout se passait et se passe très bien par ici, malgré quelques turbulences ou vagues scélérates il y a peu, fermant toutes possibilités de se projeter ou de surfer tout simplement . Encore un sportif aparté histoire d’insister et de signaler par la même occasion, fin avril est passé,  que les vagues sont superbes depuis la maison, voyez ci dessous. Pistols break!!!

 

C’est l’occasion de parler un peu du pays où l’on vit. A l’arrêt mais non confiné Il y a de quoi être inspiré. Le Nicaragua est à la fois grand et petit, inexploré et peu visité. Il est aisé de longer la côte pacifique, emprunter des bouts de la Panaméricaine. Vers le nord ou le sud, on croit visiter plusieurs pays, croiser différents « bouts » de culture ou comprendre la « vida nicaraguense ». Tranquilo, on le répète souvent. J’ai bien compris. Il faut prendre le temps, le temps de visiter et explorer, comprendre et observer un moment, arrêté. C’est surtout la possibilité de se reconnecter avec le vrai, l’authentique. C’est une « vibration » que nous connaissons bien au Nicaragua, le recul et la résilience, le respect et la simplicité.

C’est un pays jeune, qui a vécu et vit toujours des moments compliqués et épisodiques. C’est presque répétitif. Le pays commençait cependant a prendre le train ou à raccrocher les wagons avec le monde. 2017 avait été une année qui laissait présager de belles choses touristiquement parlant au Nicaragua. Quel potentiel? Quelle pureté! Quelle simplicité! Vous comprendrez pourquoi je me suis installé par ici, en Amerique centrale, dans le pays le plus « safe » de la région, dans un ancien bastion du communisme central-américain, dans le pays des lacs, des volcans et des vagues…

Je me baladais et j’écrivais ici même à El transito en octobre 2018, il pleuvait beaucoup, il n’y avait pas un touriste. L’impression est la même aujourd’hui,  cette curieuse impression que le temps s’est arrêté un moment, au Nicaragua. Les voisins et amis n’ont pas changé. Leurs vies et avis non plus. On pense, et on pense moins. On parle peu finalement et on attend que l’orage passe. On est tous mouillés et il pleut encore sur nos têtes.

 

Cependant les sourires accompagnants nos matinales salutations sont bien les mêmes. Ma famille est bien ici et ne se sent pas en insécurité, dans tous les sens du terme. Alors qu’eux, les pêcheurs, se mettent en danger, quotidiennement. Ils franchissent le goulet à grande vitesse entre deux blocs rocheux non loin de la plage afin d’aller en mer. Ici, on pense à demain, la semaine prochaine est loin.

 

 

  Lacs, plages, volcans, vieilles villes, marchés, vagues, forêts, café, et chocolat, et cætera… Rayonner, explorer et « se perdre » au Nicaragua est une véritable aventure. Du nord au sud et d’est en ouest, il est aisé de se rendre compte du potentiel de ce pays. A tous les niveaux. Quand plus de 2 millions de personnes ont visité « le pays des lacs et des volcans » en 2017, il faut se rendre compte que même 5 ans plus tôt il n’y avait pas autant de gringo ou chele qui mettait le pied sur les volcans et les plages du coin. Des articles élogieux dans les magazines spécialisés jusqu’à apparaître dans le Washington-post, le Nicaragua se construit sa réputation comme destination authentique et inévitable pour les véritables voyageurs.

 

Le Nicaragua est peu fréquenté et visité à nouveau. Le Mombacho, Ometepe, Granada et son lac, les vagues de Popoyo et tous les incontournables endroits du Nicaragua ont  retrouvé l’ambiance d’il y a quelques années. Il y a eu rétroaction. Le temps ne s’est pas arrêté.