La région de Matagalpa et sa capitale régionale portant le même nom est connue comme la “Perla del Septentrión”. Non loin de la ville se situent la réserve naturelle Cerro Apante, les cascades du fleuves du rio Santa Emilia, des montagnes et de grandes forêts de pins. Toute cette géographie du nord est bien entendu le terreau des plus belles fincas de café du pays.
Matagalpa, Perla del Septentrión
Située à 128 km de Managua, la capitale, Matagalpa est entourée de montagnes. Il y fait bon vivre et l’air est frais. La chaîne montagneuse encerclant la ville est verdoyante et peu élevée, à peine 500 mètres pour le Cerro Buena Vista. De multiples chemins et voies de traverses parsèment les environs. Vous y verrez de petits mammifères et énormément d’oiseaux, des singes même, qui partagent les rives des ruisseaux et des cascades de la région.
Les trois principaux massifs montagneux autour de Matagalpa, El Arenal, el Cerro Apante et le Cerro Frio, sont classés “zones protégées”, et sont désormais des réserves naturelles. Dans ces espaces préservés, de nombreuses espèces ont été implantés, fleurs et animaux, la faune et la flor a explosé, certaines espèces ont ainsi “mutés” et deviennent alors unique et spécifique à la zone.
Matagalpa est une ville attrayante économiquement parlant, et ainsi l’une des plus grandes villes du Nicaragua. Elle génère une diversité de céréales, de légumes, de café, de bétail, de fleurs… probablement le grenier du pays.
Avocat sauvage, papaye, tabac ou cannelle, on trouve de tout dans les marchés de ma région. Les colons espagnols ne s’étaient pas trompé à l’époque, le potentiel agricole de la région a été exploité et les ressources naturelles sont encore aujourd’hui utilisé de manière intensive, et ce depuis l’époque coloniale.
Son Histoire
Les tribus Ulua-Matagalpa, peuples vivants dans la région, ont donné le nom à ce territoire vert du nord du Nicaragua. Jusqu’au 18ème siècle, la ville de Matagalpa n’était pas aussi “connue” et peuplée, Sébaco était la cité la plus importante. Matagalpa a été fondée par les conquistadores espagnols, en pleine conquête du continent. Dès 1542, les indiens vivants dans la cité se sont organisés et disposaient d’une sorte de statut, des lois spéciales et un corp coloniale “administratif” chargé de diriger la municipalité étaient mis en place. Finalement, le nord du Nicaragua n’a jamais été réellement “dominé” par les colonisateurs avant le XVIIIème siècle.
La région de Matagalpa devient un véritable pôle dans le nord dès 1868 et compte trois grandes villes indigènes sur son territoire, Matagalpa (ou pueblo grande), Solingalpa et Molaguina. Matagalpa sortant du lot, les colons ne se sont pas trompé encore une fois. Les retours d’expéditions faites au Roi d’Espagne en cette moitié du 18ème siècle évoque certes un terrain accidenté et montagneux mais surtout insiste sur la fraîcheur et la fertilité des sols du territoire conquis. Au 19ème siècle, la ville est partagée en deux, le haut et le bas se basant sur la rive du fleuve. Le quartier “El de arriba” en amont étant purement indigène.
Très rapidement se mettent en place une administration organisée et hispanique, un code de procédure civile est là, un code civil approuvé, une cour de justice, une police et quelques régiments de cavaliers logeaient en ville. Fin du XIXème, les terres des communautés indigènes étaient en vente aux enchères, Matagalpa vivait alors sa rentrée dans l’échiquier économique mondial, ville prospère et riche malgré l’expropriation injuste et le retard de développement de certaines infrastructures encore aujourd’hui, Matagalpa reste un véritable poumon économique et écologique et son histoire ancienne et locale reste encore à explorer.
Que faire à Matagalpa et ses alentours?
Matagalpa et ses alentours offrent plusieurs possibilités d’excursions. En voici quelques-unes :
- visite du musée du café
- visite du musée Carlos Fonseca Amador, fondateur du mouvement sandiniste
- visite de la maison natale du poète national Ruben Dario
- baignade dans les eaux fraîches des cascades de la rivière Santa Emilia
- randonnée dans la réserve naturelle du Cerro Apante
- visite d’une plantation de café
- visite et balade dans la réserve privée Selva Negra (lire ci-dessous)
- randonnée dans la réserve naturelle Macizos de Peñas Blancas (lire ci-dessous)
Réserve privée Selva Negra
Située dans les hautes montagnes de Matagalpa, au sein d’une vaste plantation de café et d’une forêt tropicale, vous serez séduit par l’enchantement de la Selva Negra !
Ce lieu dit a été privatisé en 1975 par deux visionnaires allemands qui ont converti cette finca de café en une des offres hôtelières les plus réputées du Nicaragua.
Vous y trouverez un climat frais, des petits lacs, des jardins exotiques, des plantes de café et un contact avec la nature presque incomparable. Vous pourrez aisément découvrir cet environnement grâce aux diverses possibilités de randonnée à pied ou à cheval à la rencontre de la faune locale qui comprend plus de 200 espèces d’oiseaux, divers mammifères dont des singes hurleurs facilement repérable le long des sentiers, des reptiles et des amphibiens. Vous pourrez également observer les processus de culture et de transformation du café.
Fréquentée par quelques touristes nationaux et étrangers et situé à quelques mètres de la route qui mène à Jinotega, faites un stop à la Selva Negra, vous ne le regretterez pas.
El Tuma - La Dalia
Traversée par les superbes cordillères Dariense et Isabelia, El Tuma – La Dalia est bel et bien un petit coin frais, un peu élevé et montagneux. On y traverse de grandes forêts de conifères et de bosque de nubes.
Le rio Tuma alimente généreusement toutes les fincas de café avoisinant. Il faut avoir passé Matagalpa et avoir envie de se perdre là haut, au nord! Dépaysement assuré. On est loin de tout et le panorama y est époustouflant après chaque virage. Tout est vert!!!!
Réserve naturelle Macizos de Peñas Blancas
La réserve naturelle Macizos de Peñas Blancas appartient à la réserve de la biosphère de Bosawas dans la région centre-nord du pays, entre les départements de Matagalpa et de Jinotega.
Le point culminant du Massif de Peñas Blancas s’élève à 1 745 mètres au-dessus du niveau de la mer, l’un des plus haut du pays. Il doit son nom à la couleur de ses roches.
La réserve naturelle se caractérise par une forêt tropicale humide plongée en permanence dans le brouillard. Les nombreuses possibilités de randonnée vous permettent de partir à la découverte des différents écosystèmes de cette réserve encore peu connue. Vous pourrez y voir de magnifiques cascades d’eau ainsi que de nombreux animaux typiques de la région.